Il est l’ami du Président, le témoin privilégié de son ascension, mais aussi le compagnon de ses moments de bonheur et de solitude. Il est le fidèle d’entre les fidèles. Si l’on s’en tient à la caricature, l’homme ne serait rien d’autre qu’un fort en gueule, le cigare éternellement vissé au bec. Ce serait oublier toutes les étapes que ce fils de déporté-résistant hongrois a franchies. Son entrée, pendant son service militaire, à la présidence de la République, sous l’ère Pompidou. La création du RPR, dont il sera l'un des piliers et où une indéfectible amitié naîtra avec un jeune homme ambitieux et enthousiaste d’origine hongroise comme lui… un certain Nicolas Sarkozy. La première campagne électorale, à Auxerre, pour les législatives de 1978. L'installation à Levallois, en 1979, et la prise victorieuse de la forteresse communiste en 1983 après des affrontements épiques, voire des agressions au fusil ! Le soutien, à peine voilé, du RPR en 1981 à Mitterrand pour barrer la route de Giscard. La course de Balladur à la présidence en 1995. La brouille avec Jacques Chirac, due à une des habituelles « mauvaises farces » de Pasqua. La traversée du désert avant un challenge auquel peu croyaient, la réélection à Levallois en 2001. Les souvenirs qu’égrène Patrick Balkany en toute liberté constituent à n’en point douter un regard acerbe mais aussi amusé sur la politique et ceux qui l’animent depuis plus de trente ans. Anecdotes et réflexions se succèdent dans un ouvrage qui surprendra d’autant plus les lecteurs que son auteur ne demande rien, n’attend rien et continue de tracer sa route en passionné de la politique qu’il est, avec la certitude que le plus beau mandat reste celui de maire !

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