Une double remontée des enfersQuand il a connu Florence, Jean Roucas était au fond du gouffre. Il avait fait rire la France entière à la télévision, à la radio et dans ses livres, plus personne ne voulait de lui, il sombrait lentement dans la solitude de l’alcool… Florence, bien que plus jeune, et sobre !, n’était pas mieux lotie. Des vicissitudes familiales, professionnelles et amoureuses l’avaient même jetée à la rue.À quel moment, en cas de succès, franchit-on la ligne d’imprudence ? On est « riche et célèbre », donc on plaît, on couvre tout le monde de cadeaux, on invite les copains des copains, et le jour où ça s’arrête, on fait ses comptes, on n’a plus rien : qui pourrait compatir ? À quel moment, quand on s’est embarquée dans une galère sans fin, tombe-t-on dans la marge au point de considérer la « manche » comme un métier ? En se racontant la farce de leurs souvenirs, Jean et Florence tentent de les dépasser, de retrouver la vraie vie, et de faire avec les moyens du bord. Cela ne va pas sans turbulences, pathétiques ou cocasses. Les tribulations de ce couple « infernal » valent leur pesant de burlesque sur fond de détresse et d’espoir : deux êtres à la dérive qui, en huit ans de fiançailles tumultueuses, parviennent à se reconstruire, à se guérir de leur peur de vivre et d’aimer, bien conscients désormais que Jamais l’un sans l’autre ils ne s’en seraient sortis.

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