21 août 2001. Michel Chevalet, journaliste scientifique, a passé la journée au centre spatial de Cap Kennedy. Le téléphone sonne : la voiture de son fils Fabrice a été écrasée entre deux camions. Fabrice a survécu. Mais il reste aveugle, à demi paralysé, et souffre d’un lourd traumatisme crânien. Un jeune homme de trente-deux ans, père d’un petit garçon ! Le calvaire commence, pour lui et pour toute sa famille.Car ce genre de drame ne touche pas seulement la victime mais aussi ceux qui l’entourent. Comment lutter contre le mutisme du corps médical, l’indifférence de la justice, la lourdeur des administrations, l’insuffisance des équipements ? Comment réapprendre à vivre à un handicapé, ne pas se laisser détruire soi-même, faciliter une insertion que certains ne souhaitent pas ?Michel Chevalet affirme qu’il existe des solutions : des médecins, infirmières, architectes, inventeurs, directeurs d’établissements spécialisés se battent pour améliorer le sort de ces êtres fracassés par la vie. Ils sont près de cinq millions en France, et personne ne doit les ignorer. Parce que ça n’arrive pas qu’aux autres. « Moi non plus, dit Michel Chevalet, je ne me sentais pas concerné. Avant… »

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